Groupe Planck de L'IAP ou comment jouer un rôle-clé
dans un projet satellite de grande envergure
Le groupe Planck de l'IAP a mis en œuvre la contribution de l'IAP au projet Planck.
Le responsable du groupe, François Bouchet, est adjoint responsable (Deputy PI) et coordinateur scientifique (Science Coordinator) du consortium HFI (High Frequency Instrument) qui est l'instrument principal du satellite Planck. Il est aussi responsable du traitement des données (DPC manager). Le « Data Processing Center » (DPC), hébergé à l'IAP et porté par une équipe d'une dizaine d'ingénieurs est responsable de la collecte de toutes les données provenant de l'instrument HFI, des analyses de données et de la production des cartes du ciel. L'analyse de ces cartes permet d'en retirer les résultats cosmologiques auxquels l'équipe Planck de l'IAP contribue largement.
C'est le Data Processing Center de l'IAP qui avait fourni, fin 2012, à l'ESA le jeu de cartes pour l'analyse de cosmologie primordiale : cartes des composantes astrophysiques identifiées (1ère Génération) dont celle du RCF, et la caractérisation détaillée des anisotropies (spectres de puissance angulaire, code de vraisemblance). Une 2ème livraison est prévue en 2014 sur la base de l'ensemble des données que HFI aura collectées avant son réchauffement soit vingt-neuf mois de données au lieu des quinze mois de la mission nominale finalisée fin 2010 après deux tours complets du ciel.
Une fois les premiers résultats cosmologiques rendus publiques (21 mars 2013), les données ont été mises à la disposition de la communauté scientifique mondiale via la « Planck Legacy Archive » de l'ESA.
Quoique géographiquement réparti, la France est responsable d'environ la moitié de l'effort global sur le traitement de données. Le groupe de l'IAP a la charge de coordonner l'ensemble du traitement des données acquises et coordonne aussi la responsabilité française spécifique qui concerne la transformation des données temporelles en cartes du ciel par fréquence. Cette partie du traitement des données étant la plus lourde, tant en terme de volume des données que des moyens de calcul nécessaires, le groupe a beaucoup investi dans l'implémentation d'une infrastructure matérielle et logicielle permettant un traitement efficace et traçable des données. Une salle informatique spécifique (dimensionnement thermique, électrique, etc.) a d'ailleurs été conçue et mise en opération avec le support des équipes technique et administrative de l'IAP et grâce au financement du CNES. Du point de vue logiciel, le groupe a développé un système d'entrées-sorties optimisé s'appuyant sur une base de données, qui permet une traçabilité complète de l'ensemble des opérations faites dans les pipelines de traitement de données tout en étant compatible avec un très gros volume de données.
Les scientifiques du groupe sont par ailleurs impliqués dans les projets scientifiques au cour même des objectifs premiers de l'expérience, raison d'être d'ailleurs de leur engagement, extrêmement lourd et sur une très longue période, dans la mise en ouvre et la coordination du DPC. Pour tout Planck, l'IAP est responsable des projets scientifiques suivants : «Temperature and Polarisation Power Spectra and Likelihood », « Cosmological Parameters from Planck/CMB data alone », « Non-standard inflationary model » et « Cosmic strings and other defect ».
Carte de la température du rayonnement fossile sur tout le ciel réalisée par la collaboration Planck à partir des données recueillies
par les instruments HFI et LFI du satellite. L'échelle de couleur est en millionièmes de degré : c'est l'écart par rapport à la température
moyenne
de -270.425°C mesurée par le satellite COBE en 1992.
(© ESA - collaboration Planck)
Plus d'informations sur www.planck.fr
Contact:
Asja Prohic
HFI-Planck Institut d'astrophysique de Paris (IAP) CNRS-UPMC
Tél. : +33 (0)1 44 32 80 52
prohic à iap.fr
24 mars 2013