Les quasars
sont des objets extrêmement lumineux qui peuvent être observés jusqu'à
des distances très grandes. Ils émettent, dans une région de la taille
d'un système solaire, autant d'énergie que toute une galaxie. On pense
que cette énergie provient de l'accrétion de gaz par un trou noir
super-massif qui se trouverait au centre d'une galaxie.
Pour
vérifier cette hypothèse, et pour étudier le phénomène, il est
important de détecter la galaxie hôte. Opération difficile, car le
quasar éblouit l'observateur et l'empêche ainsi de détecter la galaxie
très faible. Et ceci d'autant plus que l'atmosphère terrestre, par sa
turbulence, étale la lumière du quasar qui scintille.
Pour
s'affranchir de ce problème, il faut concentrer au maximum la lumière
du quasar. C'est ce qui fut réalisé, il y a quelques années, avec le
Télescope Spatial, grâce à sa haute résolution spatiale, et au fait
que, là où il se trouve (dans l'espace), il n'existe plus
d'atmosphère. Mais il est maintenant possible de corriger des effets
de l'atmosphère, depuis les télescopes au sol, grâce à l'optique
adaptative. En attendant l'instrument révolutionnaire NAOS qui sera
installé au VLT à l'ESO
(http://www.eso.org/), on peut, d'ores et déjà, utiliser
l'instrument d'optique adaptative PUEO installé sur le télescope CFH,
situé à 4200 m d'altitude, à Hawaï
(http://www.cfht.hawaii.edu/).
L'image
présentée est celle du quasar PG 1700+514 se trouvant à un décalage
spectral de 0.290. Elle a été prise par Isabel Marquez et Patrick
Petitjean. Toute la lumière du quasar a été concentrée au centre, ce
qui permet de révéler la structure de la galaxie sous-jacente. On
constate, en particulier, qu'une petite galaxie spirale, probablement
en interaction avec le quasar, se trouve au-dessus de lui sur l'image.
Cette image est de bien meilleure qualité que toutes celles prises par
le Télescope Spatial sur les galaxies hôtes de quasar.
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