Le projet d'Institut Lagrange de Paris coordonné par l'IAP est retenu comme un des 100 projets de LABEX
Le LABEX Institut Lagrange de Paris (ILP) s'inscrit à l'interface entre la physique théorique, la physique des particules, l'astrophysique et la cosmologie. Il propose de comprendre la physique de l'Univers en utilisant les connaissances et les contraintes conjuguées de ces différentes disciplines. Les développements récents permettent de mieux cerner les propriétés de notre Univers et de son contenu, mettant en évidence l'importance de deux composantes majeures, l'énergie sombre et la matière noire dont la nature encore inconnue est le plus grand défi actuel en physique. Les projets, observationnels, expérimentaux et théoriques mis en oeuvre dans ce LABEX nous permettront de contraindre les lois physiques fondamentales afférentes à l'origine et l'évolution de l'Univers et de ses constituants.
Notre projet nécessite la mise en commun d'expertises croisées entre toutes ces disciplines, s'appuyant sur des outils transverses en simulations numériques et en analyse de données.
Le coeur de l'ILP est constitué de trois laboratoires de l'UPMC et du CNRS : l'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP), le Laboratoire de Physique Nucléaire et des Hautes Energies (LPNHE), le Laboratoire de Physique Théorique et des Hautes Energies (LPTHE).
Deux autres institutions complètent le LABEX : la Fédération de Recherche Interactions Fondamentales (FRIF) et l'Institut Henri Poincaré qui apporte son expertise internationale en physique et en mathématiques ainsi que sa capacité à organiser et accueillir des écoles, congrès internationaux. Deux autres groupes de recherche sont aussi associés à l'ILP, le groupe de Françoise Combes (LERMA/Observatoire de Paris/UPMC/CNRS) et Gabriele Veneziano, Professeur du Collège de France (Chaire de Particules Elémentaires, Gravitation et Cosmologie).
Le calendrier de ce projet ne peut être mieux choisi, avec l'arrivée des données des deux expériences majeures dans ce domaine : le satellite Planck et le LHC. Outre ces deux projets, les membres de l'ILP sont déjà impliqués dans de nombreuses actions directement utiles pour ce programme permettant d'étudier indirectement l'énergie sombre et la matière noire par l'étude de la distribution de matière à grande échelle avec des grands relevés du ciel (CFHT-LS, VLT), et directement avec les expériences au LHC et les observatoires à haute énergie (HESS, FERMI, Auger) en s'appuyant sur une forte composante en physique théorique et simulations numériques.
De nouveaux projets dévolus à l'étude du secteur sombre (sol/espace) sont en gestation : EUCLID (ESA, imageur/spectromètre à grand champ pour cartographier l'Univers sombre), le LSST (Large Synoptic Survey Telescope, détection des galaxies les plus lointaines), CTA (Cherenkov Telescope Array, astronomie gamma des très hautes énergies), et des projets post PLANCK pour étudier la polarisation du fond diffus cosmologique.
L'ILP formera les nouvelles générations de chercheurs grâce la création d'un programme de formation spécifique ; ce dernier viendra renforcer les masters existant en dispensant des enseignements nouveaux liés aux thématiques du LABEX, dans un master international ouvert aux étudiants français et étrangers. Ces initiatives, combinées avec un programme d'écoles internationales, permettront d'attirer les étudiants les plus talentueux dans cet espace scientifique de haut niveau. Des conférences internationales annuelles ainsi que la venue régulière de professeurs étrangers viendront renforcer le dispositif.
La physique fondamentale et la cosmologie attire un large public ; le programme actuel sera renforcé et de nouvelles initiatives sont prévues tels des films 3D pour le grand public et un site web destinés aux media, au public et aux étudiants de tout niveau.
L'ILP a pour ambition de devenir un centre d'excellence reconnu internationalement, ce qui favorisera dans un deuxième temps l'apport de financement externe.
Le projet "Exploration Spatiale des Environnements Planétaires" (ESEP) auquel est associé l'IAP est retenu parmi les lauréats de l'appel LABEX.
Pour en savoir plus :
Légende de l'image : Champ de 150 millions d'années-lumière de côté, des grandes structures de l'Univers 5 milliards d'années après le Big-Bang. On distingue clairement la structure filamentaire reliant les amas entre eux, dans laquelle s'agencent les galaxies en formation. Les bulles de gaz chaud (en bleu) aux nouds de cette toile cosmique retracent l'intense activité qui y règne. Crédits : Christophe Pichon (IAP) /Projet Horizon.