PLANCK RÉVÈLE L'ÉCRAN DE POUSSIÈRE POLARISÉE DEVANT LE RAYONNEMENT FOSSILE
Carte de l'estimation du signal galactique en unité de signal cosmologique (amplitude du spectre de puissance angulaire à la position attendue du maximum du signal en mode tenseur) en projection orthographique. Le pôle nord galactique est présenté à gauche, le sud à droite. La zone de ciel explorée par l'expérience BICEP2 est délimitée en noir. Les zones bleues sont les moins masquées par l'émission galactique, les rouges, les plus masquées. Le vert correspond à une amplitude du signal galactique de l'ordre du signal détecté par BICEP2. © ESA - collaboration Planck
Le consortium Planck, auquel participent des chercheurs de l'Institut d'astrophysique de Paris, a publié une analyse statistique de l'émission polarisée de la poussière dans notre Voie lactée dans les régions les plus éloignées du plan galactique. Ce sont ces régions qui sont les plus propices à la détection de la polarisation de la première lumière de notre Univers. La mesure de cette polarisation permettra aux cosmologues d'évaluer l'amplitude du fond d'ondes gravitationnelles primordiales créées pendant la période d'inflation qui a suivi le Big Bang.
Cette nouvelle étude de la collaboration Planck montre que, contrairement à ce qui avait été envisagé par la collaboration BICEP2 notamment, il est nécessaire de prendre en compte la polarisation galactique partout sur le ciel s'il on veut pouvoir mettre en évidence le signal cherché par les cosmologistes.
Ainsi, la détection des ondes gravitationnelles primordiales, par Planck ou par les autres équipes avec des observations réalisées du sol ou de ballons stratosphériques, exigera la délicate séparation des contributions cosmologiques et galactiques de la polarisation du ciel.
Ce signal primordial associé à la phase d'inflation au tout début de l'histoire de notre Univers semble encore plus difficile à traquer que prévu...
Liens
- Site Planck pour le public
septembre 2014