« Évaporation et variations temporelles dans l'atmosphère des Jupiter-chauds » |
Alain Lecavelier des Étangs |
L'évaporation des Jupiters-chauds a été découverte sur l'exoplanète Osiris (HD209458b) grâce à l'observation de transits dans la raie Lyman-alpha de l'hydrogène. Les études qui ont suivi ont montré que cet échappement atmosphérique trouvait sa source énergétique dans les rayonnements X et extrême-ultraviolets qui conduisent à un échappement modéré pour les Jupiters-chauds massifs, ou à la formation de résidus de planètes géantes lorsque le taux d'échappement est suffisant pour provoquer un changement significatif de la masse de la planète. Nous décrirons les observations de ce phénomène, et explorerons ses conséquences, en particulier en utilisant les diagrammes d'énergie qui montrent que certaines "super-Terres" sont probablement des résidus de planètes gazeuses.
Nous présenterons également les dernières observations de HD189733b. Pour la première fois, nous avons détecté des variations temporelles dans les conditions physiques qui règnent dans l'atmosphère d'une exoplanète. Nous présenterons un modèle qui permet d'interpréter ces observations : les propriétés de la signature observée en Lyman-alpha peuvent être expliquées par un taux d'échappement de 10^9 g/s. De plus, une éruption stellaire observée en rayons-X quelques heures avant le transit montre que les changements observés dans la haute atmosphère ont probablement été provoqués, soit par des variations dans les propriétés du vent stellaire, ou par des variations dans l'apport d'énergie stellaire à l'origine de l'échappement atmosphérique. Ces observations fournissent la première indication observationnelle de l'interaction entre l'activité stellaire et la haute atmosphère d'une exoplanète. |
vendredi 14 décembre 2012 - 11:00 Amphithéâtre Henri Mineur, Institut d'Astrophysique de Paris |
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