« La spectroscopie de Fourier en astronomie : de ses origines à nos jours » |
Jean-Pierre Maillard |
Les principes de la spectroscopie dite « par transformation de Fourier » ont été établis en France au début des années 60 (thèse de Jeanine Connes). Ils s’inscrivent en prolongement direct des travaux d'Albert Michelson à la fin du 19e siècle, avec l’expérience dite de Michelson-Morley et l'interféromètre qui porte son nom. Mais cette méthode de spectroscopie non conventionnelle car non dispersive, n’a été redécouverte et n’a pris son essor que trois-quarts de siècle plus tard, grâce aux développements concomitants des détecteurs photo-électriques, des moyens d’enregistrements de données et des ordinateurs et au rôle de quelques pionniers. Ce nouveau type de spectromètre, adaptable à tous les domaines de longueur d'onde, a pu être considéré dans les années 70 comme le spectromètre idéal. Les applications en astronomie, avec plusieurs résultats marquants, de la composition de l’atmosphère des planètes au rayonnement du fond cosmologique, ont largement contribué à sa généralisation. Mais aujourd'hui, avec le développement des mosaïques de détecteurs de grand format dans tous les domaines spectraux, les spectromètres à réseau ont pris l'avantage, particulièrement en astronomie. La méthode de Fourier conserve toutefois quelques niches spécifiques, comme dans le domaine de l’infrarouge lointain spatial ou pour la spectroscopie intégrale de grands champs. Le séminaire rendra compte de cette aventure scientifique débutée il y a plus de 130 ans et qui se poursuit de nos jours. |
vendredi 1 décembre 2017 - 11:00 Amphithéâtre Henri Mineur, Institut d'Astrophysique de Paris |
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