« Découverte de galaxies elliptiques ultra-lumineuses dans l'Univers lointain » |
Brigitte Rocca-Volmerange |
Les relevés de galaxies sont les meilleures sondes de l’Univers lointain. Si les sondages optiques les plus profonds ont permis de suivre l’évolution de galaxies massives spirales et elliptiques, les sondages infrarouges n’ont considéré que les galaxies spirales normales ou ultra-lumineuses (ULIRG) en raison de leur important contenu en gaz et en poussières. Or, récemment, de nouveaux relevés profonds des satellites ISO à 12 microns et Spitzer à 24 microns ont révélé un excès de galaxies lointaines qui ne peut être dû ni à des spirales ni même à une population de sursauts de formation d’étoiles dus à des ULIRGs.
Interprétée par le modèle d’évolution PEGASE, une faible fraction (<10%) de galaxies elliptiques ultra lumineuses dans l’infrarouge mais apparemment normales dans l’optique (en raison de l’absorption) permet simplement d’expliquer cet excès. Ce résultat est cohérent avec la distribution en masse des galaxies les plus massives jusqu’à z=4, récemment interprétée dans le diagramme de Hubble en bande K. Il prédit une histoire de formation d’étoiles cosmique particulièrement intense aux premiers âges de l’Univers et favorise la formation anti-hiérarchique des galaxies dans un cadre classique des modèles cosmologiques. Le futur satellite Herschel est le meilleur instrument pour confirmer ces résultats. |
vendredi 7 mars 2008 - 11:00 Salle des séminaires Évry Schatzman, Institut d'Astrophysique de Paris |
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