« Oscillations stellaires et transits exoplanétaires : les premiers résultats de CoRoT et le projet PLATO à l'ESA » |
Claude Catala |
CoRoT nous fournit depuis plus d'un an des courbes de lumière d'une qualité inégalée pour des dizaines de milliers d'étoiles. L'impact majeur de cette mission repose sur les performances uniques d'un tel instrument spatial, en termes de précision photométrique, de durée et de taux de continuité du suivi. L'objectif de CoRoT est d'une part de sonder l'intérieur des étoiles par analyse sismique, en mesurant leurs modes propres d'oscillation, et d'autre part la détection de planètes par la méthode des transits. Dans une première partie, je rappellerai les grandes caractéristiques de la mission CoRoT, et je présenterai quelques-uns des premiers résultats.
L'exploitation scientifique de CoRoT, bien que très prometteuse, se trouvera limitée par plusieurs facteurs (durée des observations continues limitée à cinq mois, nombre d'étoiles dont les oscillations seront étudiées à grande précision limité à quelques dizaines, transits planétaires détectés devant des étoiles faibles, rendant difficile leur caractérisation). C'est pour dépasser ces limitations que des missions photométriques de deuxième génération sont en préparation (Kepler) ou en projet (PLATO). PLATO notamment, proposée dans le cadre du programme Cosmic Vision de l'ESA, permettra une avancée décisive dans les domaines de la recherche d'exoplanètes et de l'étude de l'évolution stellaire. Avec PLATO, nous pourrons en effet détecter un grand nombre de transits exoplanétaires pour des étoiles brillantes, dont nous pourrons également effectuer une analyse sismique. Par ailleurs, PLATO permettra d'effectuer une analyse sismique de plus de 100000 étoiles de tous types, conduisant à des avancées majeures dans le domaine de l'évolution stellaire. Dans une deuxième partie, je présenterai les objectifs scientifiques de PLATO, son concept instrumental, ainsi que les performances attendues. |
vendredi 30 mai 2008 - 11:00 Salle des séminaires Évry Schatzman, Institut d'Astrophysique de Paris |
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