« Où en est la recherche directe de Matière Noire ? » |
Gérard Nollez |
La contribution de la Matière Noire (froide) au bilan de masse-énergie de l'Univers est aujourd'hui bien établie, très proche de 25%. Mais la nature exacte des particules de Matière Noire reste encore inconnue. Les candidats les plus crédibles, issus de la physique des particules, interagissent avec la matière ordinaire à l'échelle de la force faible (WIMPs, pour Weakly Interacting Massive Particles). Si le halo de Matière Noire de notre galaxie est constitué de WIMPs, leur détection sur la Terre est possible et de nombreuses expériences recherchent un éventuel signal. Mais malgré des sensibilités en progrès de plusieurs ordres de grandeur dans les cinq dernières années, la Matière Noire reste toujours aussi insaisissable.
Je présenterai les principes de la détection directe et la nécessité absolue de la minimisation des bruits de fond. Je montrerai comment les détecteurs cryogéniques (fonctionnant au voisinage du zéro absolu) ont rendu possible une discrimination du bruit de fond, événement par événement, et de spectaculaires avancées en sensibilité. Les résultats récents des expériences les plus performantes (CDMS, CRESST, EDELWEISS, XENON...) seront présentés, ainsi que les contraintes qu'elles commencent à placer sur les modèles de physique des particules (Supersymétrie). Face à l'absence actuelle de détection, la course aux expériences ultra-sensibles, avec des masses de détecteurs de l'ordre de la tonne, est lancée ; j'en donnerai quelques aperçus. |
vendredi 26 octobre 2007 - 11:00 Salle des séminaires Évry Schatzman, Institut d'Astrophysique de Paris |
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