« Tests par des pulsars binaires de la gravitation en champs forts » |
Gilles Esposito-Farèse |
Cet exposé passera en revue les contraintes imposées par les pulsars binaires sur les théories de la gravitation, en se concentrant sur les théories « tenseur-scalaire », qui sont les alternatives à la relativité générale les mieux motivées. Il existe une différence qualitative entre les tests effectués dans le système solaire et ceux des pulsars binaires, non seulement parce que ces derniers permettent d'observer les conséquences de la perte d'énergie par rayonnement gravitationnel, mais aussi en raison d'effets non perturbatifs qui peuvent se produire dans les champs gravitationnels forts d'objets compacts comme les étoiles à neutrons. Les pulsars binaires interdisent notamment une classe de théories qui sont strictement indistinguables de la relativité générale dans le système solaire. Le pulsar binaire le plus contraignant à l'heure actuelle n'est plus celui de Hulse et Taylor (PSR B 1913+16), mais un système constitué d'une étoile à neutrons et d'une naine blanche, PSR J 1141-6545, que nous décrirons plus en détail. Les conséquences d'un partenaire scalaire du graviton sur les futures détections d'ondes gravitationnelles avec des interféromètres comme LIGO, VIRGO ou LISA seront aussi discutées. |
vendredi 17 octobre 2003 - 11:00 Salle des séminaires Évry Schatzman, Institut d'Astrophysique de Paris |
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