« H2O, un nouveau diagnostic des cœurs denses des lentilles submillimétriques trouvées par Herschel » |
Alain Omont |
Les relevés extragalactiques d'Herschel qui ont observé près de 1000 deg2 du ciel, découvrent des centaines de lentilles submillimétriques. L'amplification gravitationnelle permet de gagner un ordre de grandeur dans la sensibilité des études des galaxies submillimétriques à grand redshift (z~1-5).
Je rappellerai d'abord les principaux résultats de ces relevés submillimétriques, la stratégie d'identification et de caractérisation de ces lentilles et les premiers résultats de leurs observations de suivi. Puis je me focaliserai sur notre programme d'étude des raies de la molécule H2O dans ces sources. Après avoir rappelé les résultats d'Herschel sur l'émission de H2O dans les galaxies ultra-lumineuses infrarouges (ULIRGs, SFR > 100 Mo/an) locales, je présenterai nos résultats sur leurs équivalents à grand redshift. Nous venons de montrer sur un échantillon de lentilles du relevé H-ATLAS, que H2O est détectable dans la quasi-totalité des lentilles fortes Herschel avec la sensibilité actuelle du Plateau de Bure. Nous montrons que la luminosité des raies de H2O croît comme LIR1.5 et atteint donc des valeurs particulièrement élevées dans les HLIRGs (SFR > 1000 Mo/an) sans équivalent local, mais abondantes à z ~ 2-4. Les raies de H2O fournissent donc un diagnostic important, complémentaire de celles de CO, pour les conditions extrêmes, starburst et éventuellement AGN, des cours denses et chauds de ces galaxies, même si la modélisation de l'excitation des raies de H2O dominée par le pompage infrarouge reste complexe. Je terminerai en évoquant diverses extensions possibles de ces études, notamment avec ALMA. |
vendredi 6 avril 2012 - 11:00 Amphithéâtre Henri Mineur, Institut d'Astrophysique de Paris |
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